Je n’ai pas reçu, à la maternité, le manuel « Comment devenir parent » et apparemment il y a plusieurs tomes qui dépendent de l’âge de l’enfant… enfin c’est ce que j’ai entendu dire.
Si comme moi, le colis contenant les différents tomes s’est égaré, voici ce que j’ai constaté.
La première chose c’est la solitude.
Rien ne nous prépare à ça. 
J’avais beaucoup de questions, de doutes et je ne me sentais pas à l’aise pour les partager.
J’avais peur du jugement des autres et je voulais aussi prouver que j’en étais capable, du style « Être maman, mais j’ai ça dans le sang » pour éviter les regards que j’aurais pu traduire par « Elle n’est vraiment pas faite pour être mère celle-là  ».
J’étais très dure envers moi-même, je voulais être la maman parfaite sur tous les points.

Je me fixais des objectifs inatteignables, du coup je me sentais en échec permanent et n’ayons pas peur des mots comme une maman ratée.
Je me suis même dit à un moment donné que la nounou ferait une bien meilleure maman que moi pour mon bébé et qu’elle pourrait l’adopter.
Je n’arrivais pas à fixer de limites pour moi-même, je m’oubliais totalement, je ne savais plus de quoi j’avais réellement besoin ou quelles étaient mes envies.
De tout cela, découlez des crises d’angoisses et une gestion difficile de mes émotions.
Si je partage cela avec vous, c’est pour vous réaffirmer que vous n’êtes pas seul à rencontrer ces difficultés, qu’il est difficile même impossible de devenir un parent parfait.
Vos doutes, vos angoisses sont normales.
Avoir un enfant est un bouleversement et nous avons tous des façons différentes de le gérer.
Une dernière chose, demander de l’aide n’est pas un aveu d’échec, encore moins le fait que vous n’êtes pas fait pour être parent.
Demander de l’aide c’est bénéficier d’expériences, c’est affirmer que vous voulez le mieux pour vous et votre enfant, c’est tout simplement humain.
Réalisation Clerc & Net